Dix Choses à Savoir sur l’Itinérance au Canada
Cet après-midi, j’ai fait une présentation au Child & Family Homelessness Stakeholder Summit, organisé par Chez Toit, à Toronto. Ma presentation, illustrée de diapositives, peut être téléchargée ici. Pour accompagner la présentation, je vous ai préparé la liste suivante: « Dix choses à savoir sur l’itinérance au Canada. »
1. Les tentatives de dénombrer les personnes en situation d’itinérance ont généralement été intermittentes, mais il est raisonnable d’affirmer que l’itinérance au Canada a connu une croissance importante entre 1980 et 2000. Sur une base quotidienne à Toronto, il y avait environ 1,000 personnes par nuit séjournant dans les refuges d’urgence pour les personnes sans-abris en 1980. En 1990, ce chiffre avait doublé. Et dix ans plus tard, il y avait doublé encore pour s’élever à 4,000. Le chiffre de 4,000 par nuit, à Toronto, est demeuré relativement constant au cours des 15 dernières années, même s’il a légèrement augmenté à la suite de la récession de 2008-2009, un phénomène sur lequel j’ai déjà écrit içi. (Certes, le nombre de personnes vivant dans des refuges d’urgence pour les personnes sans-abris sur une base quotidienne est un indicateur plutôt étroit de l’itinérance. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, environ 13% des ménages canadiens ont un « besoin impérieux en matière de logement; » pour le Nunavut, le chiffre est un énorme 39%.)
2. Bien qu’il soit difficile d’établir un lien de causalité, je pense que des hypothèses relativement sûres peuvent être faites sur certains des principaux contributeurs à l’itinérance. Les chercheurs sont généralement prudents sur l’utilisation du terme causalité—en fait, il y a des tensions de longue date entre les disciplines académiques sur quelles approches méthodologiques sont nécessaires pour l’établir. Les statisticiens, par exemple, croient généralement que des essais randomisés contrôlés (ERC) sont nécessaires pour établir un lien de causalité; mais comme David Freedman a fait valoir, les ERC sont souvent «impossibles ou contraires à l’éthique» (Freedman, 1999, p. 255). Les chercheurs prudents préfèrent plutôt s’exprimer par des phrases comme: « Ces facteurs ont probablement contribué à cet effet, » ou « Je pense qu’il est probable que ceci a causé cela. » C’est dans cet esprit que je voudrais suggérer qu’il y a probablement trois principaux facteurs qui ont contribué à l’itinérance au Canada: 1) les facteurs macroéconomiques (en particulier le chômage); 2) les changements à notre système de protection sociale (y compris une diminution de la disponibilité de logements sociaux, voulue par le gouvernement); et 3) la conception et l’administration des politiques dont le but spécifique est de répondre directement à l’itinérance (souvent désignés comme des «réponses» à des systèmes sans-abri).
3. L’itinérance a des ramifications profondes sur la vie des enfants. Comme j’ai écrit en 2012: «Deux études ont été faites à Toronto sur l’effet du logement sur les enfants qui ont dû être mis en charge de l’assistance publique.  Les résultats des deux études indiquent que, dans un cas sur cinq, l’ état du logement de la famille était un facteur dans l’admission temporaire dans l’assistance publique. Ces résultats de la recherche de Toronto indiquent également que, dans un cas sur 10, la situation du logement a retardé le retour à la maison de l’enfant» (Falvo, 2012, p. 14). Une autre recherche estime que, sur une base annuelle à Toronto seulement, environ 300 bébés sont nés de mères qui sont sans abri. (Bien sûr, l’itinérance peut avoir des conséquences profondes sur la vie des adultes aussi. Pour en savoir plus, voir cette étude de 2007).
4. Le rôle du gouvernement fédéral du Canada dans le financement et du logement pour les personnes à faible revenu et des programmes pour les personnes sans-abri a varié considérablement au fil du temps. Les provinces et les territoires consacrent beaucoup plus de leur propre argent au logement pour les personnes à faible revenu lorsque le gouvernement fédéral mène. Ainsi, un nombre considérable de logements sociaux pour les Canadiens à faible revenu ont été construits à partir du milieu des années 1960 jusqu’au début des années 1990. Depuis le début des années 1990, relativement peu de lodgements sociaux ont été construits au Canada. Je tiens également à noter que la valeur annuelle, ajustée à l’inflation, du financement fédéral pour les personnes sans-abri d’aujourd’hui vaut seulement 35% de ce qu’elle valait en 1999.
5. Chaque province / territoire ne répond pas à l’itinérance de la même manière. Alors que beaucoup plus de logements subventionnés pour les personnes à faible revenu se construisent lorsque le gouvernement fédéral mène, les provinces et les territoires ne répondent pas toujours aux initiatives fédérales de financement de la même façon. Par exemple, entre 2002 et 2013, trois fois plus de logements subventionnés ont été construits en Alberta (sur une base par habitant) qu’en Ontario. Je dirais qu’ une force majeure derrière cette différence provient de la bonne performance économique de l’Alberta au cours de cette même période par rapport à celle de l’Ontario.
6. Bien qu’un chercheur attentif soit prudent en discutant ce qui provoque l’itinérance, je pense que nous savons beaucoup de choses sur ce qui la résout. Dans de nombreux cas, une personne qui séjourne dans un refuge d’urgence pour les personnes sans-abris le quitte, sans importantes ressources publiques. Dans certains cas, elle pourrait trouver un logement sans beaucoup d’aide publique; dans d’autres cas, la famille et les amis peuvent lui fournir une assistance à court terme—par exemple, un soutien financier, un canapé pour dormir, etc. (Pour en savoir plus sur la durée de séjour dans des refuges d’urgence pour les personnes sans-abris dans un échantillon de villes canadiennes, voir cette étude écrite en 2013.) Les chercheurs et les défenseurs des sans-abri en général ne considèrent pas les séjours à court terme un grand défi pour la politique publique—le plus grand défi est dans le cas des personnes qui séjournent dans des refuges d’urgence pour les personnes sans-abris (et en dehors) pour des périodes de temps plus longues. Même ici, cependant, je dirais que ce qui constitue une réponse politique efficace de la part d’un gouvernement n’est pas un mystère.
En effet, dès le milieu des années 1980, les petits organismes sans but lucratif de l’Ontario (et peut-être dans d’autres provinces aussi) ont trouvé le succès dans la construction de logements subventionnés pour les personnes qui avaient vécu la vie de sans-abri à long terme—ils l’ont fait en offrant du soutien professionnel pour aider ces locataires à vivre de façon autonome dans ces unités. Cettte approche est connue sous le non de logements supervisés—à Salus (un organisme à but non lucratif à Ottawa) il est connu aujourd’hui sous le nom de logements avec soutien. L’émergence de logements supervisés en Ontario est due en grande partie à la forte sensibilisation due à des groupes communautaires. Cela comprenait: le Singles Displaced Persons Project; le mouvement consommateur / survivant; le slogan «homes not hostels; » la fondation de Houselink Community Homes; et la fondation de Homes First Society. Les conditions d’éligibilité pour de tels logements varient d’un fournisseur à l’autre. Dans de nombreux cas, le locataire n’a pas à prouver sa préparation pour le logement avant de recevoir un logement. En fait, Homes First Society a obtenu son nom parce que ses fondateurs croyaient que, pour ces locataires, il était nécessaire d’avoir une résidence avant d’aborder d’autres défis (santé mentale, toxicomanie, emploi, etc.).
Aujourd’hui, chercheurs, praticiens et défenseurs appellent cette approche «logement d’abord». Et très récemment, un heureux ERC de «logement d’abord» a été mené dans cinq villes canadiennes. (J’ai déjà écrit à propos de cette étude ici.)
7. Il y a plusieurs façons de rendre les logements disponibles pour les ménages à faible revenu; toutes impliquent le secteur privé à des degrés divers. Parfois, lorsque le gouvernement subventionne des logements pour personnes à faible revenu, il fournit de l’argent à une entité à but non lucratif qui développe, possède et exploite des unités. D’autres fois, le gouvernement fournit une subvention aux propriétaires (soit à but lucratif ou à but non lucratif); en échange de la subvention, le propriétaire accepte de louer des logements à un taux réduit pour une période de temps déterminée (par exemple, dans certains cas, pour 10 ans). Et d’autres fois, le gouvernement fournit de l’argent (souvent connu comme une indemnité de logement ou allocation de logement) pour les locataires à faible revenu qui louent alors une unité d’un propriétaire à but lucratif. Parmi les trois approches possibles, j’ai une préférence pour l’option où une entité à but non lucratif développe, possède et exploite des unités (et je l’ai déjà écrit à ce sujet ici). Cela dit, je pense qu’il y a une place pour les trois approches, selon le contexte local.
8. Certaines juridictions, pour répondre á l’itinerance, ont utilisé des systèmes sophistiqués d’ information. De nombreuses organisations au service des personnes sans-abri à Calgary recuellient des renseignements sur leurs clients dans une base de données appelée Homelessness Management Information System—système également utilisé dans de nombreuses villes américaines. Des renseignements concernant le client (âge, état de santé, statut d’emploi et statut du logement) sont entrés dans la base de données quand un apport initial est effectué. Plus tard, alors que le client reçoit des services, des renseignements actualisés sont entrés de nouveau; dans le cas de certains programmes, des évaluations de suivi sont effectuées tous les trois mois. Dans le cas de certains types de programmes, il y a à la fois des évaluations de sortie et, après fermeture, des évaluations de suivi. Tous les renseignements en matière de vie privée sont soumis à la législation provinciale. Ces données, une fois recueillies, sont utilisées de façons diverses. Par exemple, certains organismes les utilisent pour fournir des services de gestion de cas pour les clients. En outre, les bailleurs de fonds sont en mesure d’évaluer la performance de chaque organisation par rapport aux repères (c-à -d, le pourcentage de clients qui reçoivent un logement après une période de temps spécifique).
9. En ce qui concerne la prévention et la réponse à l’itinérance, la capacité du gouvernement de générer des revenus revêt une grande importance. Les gouvernements utilisent généralement des revenus générés par l’impôt pour financer à la fois les logements sociaux et d’autres programmes sociaux importants. Lorsque les recettes fiscales diminuent, de nombreux gouvernements ont moins d’argent à consacrer à ces programmes. Depuis le milieu des années 1990, les recettes fiscales au Canada (mesurées en pourcentage de notre produit intérieur brut) ont diminué sensiblement. Si cette tendance ne se renverse pas bientôt, il sera très difficile pour de nombreux gouvernements (provinciaux, territoriaux et municipaux) d’investir dans des programmes sociaux importants.
Il y a actuellement un mouvement qui préconise l’augmentation des impôts; il est dirigé par Alex Himelfarb, ancien greffier du Conseil privé. Alex et son fils Jordan ont récemment co-édité un livre qui preconise une taxation plus élevée au Canada.
(Remarque: selon certaines écoles de pensée, ce n’est pas nécessaire pour un gouvernement souverain avec sa propre monnaie de taxer davantage afin de financer les dépenses sociale. Pour plus de renseignement sur cela, lire ici.)
10. Au cours de la prochaine décennie, le Canada verra probablement une augmentation substantielle de l’itinérance chez les aînés et chez les peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits). Les personnes aînées et les peuples autochtones sont de plus en plus nombreux comme un pourcentage de la population totale du Canada. En outre, le pourcentage de personnes âgées vivant sous la mesure de faible revenu de Statistique Canada a augmenté considérablement depuis le milieu des années 1990. Je pense que tout cela fait qu’il est probable que ces deux groupes vont commencer à croître en tant que pourcentage des populations sans-abri du Canada.
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Les personnes suivantes m’ont aidé à préparer le présent blogue: Maroine Bendaoud, Lisa Burke, George Fallis, Greg Suttor, Francesco Falvo, Louise Gallagher, Ali Jadidzadeh, Lisa Ker, Jennifer Legate, Kevin McNichol, Richard Shillington, Blake Thomas et Mike Veall. Toutes les erreurs sont les miennes.
peu de personnes savent qu’il n’y a pas qu’une seule ou deux variétés de riiz dans le monde or
dess centaines en plus de cela que faire une choix adapté au
plat est essentiel en cuisine.
Le riz à grains longhs est fait à partir de graines de forme cylindrique long de trois
fois leur largeur qui ne devient pas collant quand on le cuisine.
Cette riz estt récolté enn Europe, aux États-Unis, en inde ensuit au Mexique en dehors dee cela les
les autochtojes de ces pays sonjt familiarisés à cette forme de riz.
Le riz à grains moyens esst dans la plupart des cas long de trois à quatre fois sa
largeur en dehors de cela a la forme de loin à un ballon de footvall américain avaant
qu’il soot cuisiné. Ceyte riz reste épars or devient asasez
collant lors de sa cuisson pour pouvoir être consommé par petites portions (ce qui est vraiment pratique quand on mange grâce à des baguettes).
Un grande partie des riz de l’asie sont dans ccette variante ensuite en particulier les riz les plus couramment employés en Chine en dehors de cela au Japon.
Le riiz à grains courts est bien sûr fait de graines plus réduits que les grains moyen ensuite s’apparentent vraiment à des ballons de rugby.
Cette forme de riz devient généralement très collantye quaand on le prépare approchant même l’aspect de l’avoine froid dans certaines
situations. Certains riz d’Asie (tels le mochigome) tiennent de
cette variante. Ces derniers sonnt employés dsns des recettes
spéciales de par leur aspect glutineux.
Les mets japonais n’utilise que 2 riz différents. Le riz appelé mochigome,
un rriz blanc petit employé dans la plupart
des cas à préparer des mochis (des boles de riz japonaises traditionnels).
Les nippon emploient aussi du riz koshihikari pour quasimment tous leurs autres mets (sushis etc.).